Une nouvelle technologie à surveiller : ZeroVM qui se décrit comme un hyperviseur applicatif (et non de système d’exploitation).

L’idée est donc de virtualiser des applications. Ce n’est pas un nouveau concept, il existe déjà plusieurs systèmes sur le marché comme VMWare ThinApp, Citrix XenApp, Wine, MS AppV, etc.

Ces logiciels sont destinés aux marchés des grandes entreprises afin qu’elles virtualisent leurs applications de bureau avec, pour but ultime, de pouvoir migrer vers des versions supérieur de Windows à moindre coût et d’avoir une gestion des applications centralisée et surtout maîtrisée.

Les applications doivent être séquencées et enfermées dans une bulle applicative (pour reprendre le vocabulaire de Microsoft - soit un fichier). Le déploiement consiste simplement à envoyer la bulle sur le poste cible, les contrôles d’accès se font au démarrage de la-dite bulle.

Les maîtres mots sont donc : sécurité, gestion, compatibilité (virtualiser l’application sans la modifier)

Pour ZeroVM, on est complètement sur une autre planète. Les applications à virtualiser sont des applications serveur, et l’objectif de compatibilité est sacrifié sur l’hôtel de la performance.

Les applications doivent donc être partiellement réécrites pour fonctionner dans cet environnement. D’après la documentation, la philosophie est de d’envoyer l’application vers les données (et non l’inverse comme habituellement)

This functionality allows developers to push their application to their data instead of having to pull their data to their application

C’est pourquoi, dans la doc, il est souvent question d’intégration avec OpenStack.

Comme cas d’utilisation, on peut imaginer de la compression de fichiers ou du traitement d’images assez proche du stockage. ZeroVM s’adresse donc à des programmes de niche, à des problématiques qu’on ne rencontre que dans les nuages, lorsque les données sont distantes avec des latences potentiellement fortes.

Le modèle de sécurité est sensé garantir suffisamment d’isolation entre le programme et le système pour qu’on puisse faire tourner les yeux fermés ce code sur ObjectStorage/Swift (et avoir ainsi l’accès direct aux données).

Aujourd’hui (2014), ZeroVM est encore en béta. Rackspace est derrière le projet.

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